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QUTUF... : L'Imâm Mâlik
 
 

Un enseignant hors pair (110 AH ; 17 ans)

On dit même qu'il commença à enseigner à l'âge de dix sept ans. Mais le plus juste est probablement 21 ans, comme cela est rapporté par Al Dhahabî ( الذهبي ) dans son A' lam . Il choisit la Mosquée du Prophète pour tenir son cercle de science. Ensuite il enseigna à la mosquée et à son domicile. Les cours de l'Imâm Mâlik ne furent transférés définitivement chez lui que plus tard, à cause de sa maladie. Il dit lui-même qu'il n'a commencé à enseigner qu'une fois que 70 des plus grands savants de Médine ont témoigné de sa science et de sa maîtrise. Khalfa Ibn 'Omar a entendu Mâlik affirmer : « Je n'ai pas commencé à répondre aux fatâwâ avant d'avoir demandé l'autorisation à de plus savants que moi. J'ai demandé à Rabî 'ah , puis Yahyâ Ibn Sa`îd qui m'ont autorisé. Khalfa lui demanda : « Et s'ils ne t'avaient pas autorisé ? » Mâlik répondit : « Je me le serais interdit, il ne convient pas à un homme de faire un effort personnel (pour trouver des réponses) sans demander à de plus savants que lui ».

L'étendu de sa science et sa renommée attireront une foule très nombreuse, sa renommée en dehors de Médine s'étendit et il occupa une place distinguée dans le cour des habitants de Médine. Il eut quelques élèves vers la fin du règne d'Al Mansoûr , et ses cours furent les plus suivis de Médine du temps de Hâroûn ar-Rachid. Ses cours ne désemplirent pas jusqu'à sa mort. Un hâdîth était célèbre à Médine, le prophète, salut et bénédictions sur lui, a dit :

« Les hommes risqueront d'épuiser leurs montures pour chercher la science et ils ne trouveront
pas plus savant que le savant des gens de Médine »

عَنْ النَّبِيِّ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ يُوشِكُ أَنْ يَضْرِبَ النَّاسُ أَكْبَادَ الْإِبِلِ يَطْلُبُونَ الْعِلْمَ لَا يَجِدُونَ عَالِمًا أَعْلَمَ مِنْ عَالِمِ أَهْلِ الْمَدِينَةِ

Ce hâdîth a été rapporté avec différentes expressions, mais toujours avec le même sens. Il a été rapporté par Al Nassâi et d'autres. Il est évident que ce hâdîth ne désigne pas Mâlik personnellement, mais tous les savants de Médine qui ont succédé au prophète, sur lui salut et bénédictions. A son époque, il n'existait pas plus savant que Mâlik à Médine, mais avant lui le hâdîth s'est appliqué à bien d'autres. On peut citer les sept imams de Médine Aboû Bakr Ibn `Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Hârith Ibn Hishâm, Qâsim Ibn Mohammad Ibn Abî Bakr As-Siddîq, `Orwah Ibn Az-Zoubayr Ibn Al-`Awwâm, Sa`îd Ibn Al-Mousayyab, Soulaymân Ibn Yasâr, Khârijah Ibn Zayd et `Oubayd Allâh Ibn `Abd Allâh Ibn `Outbah Ibn Mas`oûd mais aussi Al Qasim, Salem, `Akrîm عكرمة, Nâfa', Ibn Chihâb et bien d'autres. Considérer que ce hâdîth ne s'applique qu'à Mâlik relève plus du sectarisme partisan, que de la vérité historique. On considère que ce hâdîth a été en large partie la raison du succès de l'enseignement de l'Imam Mâlik , mis à part sa grande érudition. On dira plus tard : « nul n'est apte à la fatâwâ tant que Mâlik est à Médine ». Quand on demandait à un enseignant de Médine un avis juridique, il répondait : « Demanda à Mâlik , mon avis est le sien ».

Il disait : « j'ai connu dans cette ville des groupes d'hommes, qui, s'ils avaient demandé à Allah la pluie, le ciel aurait répondu aussitôt. Je n'ai rapporté d'eux aucun hâdîth ». Il estimait que rapporter les hâdîth nécessitait des qualités, et que l'ascétisme ne suffisait pas pour faire un bon rapporteur de hâdîth. Un homme pieux n'est pas forcement un bon rapporteur de hâdîth. L'Imam Mâlik avait un respect particulier pour les hâdîth. Il disait : « Ce sont les paroles du messager d'Allah ». Il disait aussi : « j'ai rencontré dans cette mosquée 70 personnes qui disaient : untel a dit que le prophète sur lui salut et bénédictions a dit. Je n'ai rien rapporté d'eux et si l'un d'eux été nommé gardien d'un trésor, il aurait été méritant, sauf que je ne les juge pas aptes à cette science (hâdîth) ».

قال الإمام مالك لقد أدركت في هذا المسجد (مسجد المدينة المنورة) سبعين ممن يقول : قال فلان قال رسول الله صلى الله عليه و سلم فما أخذت عنهم شيئا ، وأن أحدهم لو أؤتمن على بيت مال لكان أمينا عليه إلا ظانهم لم يكونوا من أهل هذا الشأن

Cette affirmation de l'Imam Mâlik est importante à plus d'un titre. Premièrement, on ne juge pas le contenu des hâdîth mais les personnes qui l'ont transmis. En second lieu, une rectitude de la personne qui transmet le hâdîth n'est pas suffisante, cette personne doit avoir certaines qualités que nous verrons lorsque on parlera des hâdîth. Enfin, la personne qui écoute le hâdîth doit avoir une confiance totale en la personne qui le transmet, une personne aura cette confiance, et celui qui est assis à côté de lui, ne l'aura pas et ne considérera pas le hâdîth comme sûr. Mâlik   disait aussi : « N'est pas à l'abri celui qui rapporte tout ce qu'il entend, et ne sera jamais imam celui qui rapporte tout ce qu'il entend ». Comme le disait si bien Mâlik : «  Cette religion (l'islam) est une science, prends garde de qui tu prends ta science ». La confiance est affaire de conviction profonde, et non une affaire de look ou de réputation du transmetteur. Ainsi, le même hâdîth avec la même chaîne de transmission sera jugé authentique par un savant et sera jugé non fiable par un autre. Tous les deux auront raison, s'ils sont sincères dans leurs critères. C'est pour cette raison que Mâlik, comme tous les arabes, apprenait par cour les arbres généalogiques des familles arabes. Mâlik était un généalogiste hors pair et une référence en son temps. Il mémorisait la généalogie de tous les rapporteurs qu'il citait et des milliers d'autres. Cette maîtrise lui permettait de s'assurer de la réputation des rapporteurs de hâdîth . Soufyân Ath-Thawrî سفيان الثوري , le grand Imam de Koufa et surnommé le prince du hâdîth, a dit à propos de Mâlik : « Qu'Allah bénisse Mâlik, il était le plus critique à l'égards des hommes (de qui il rapporte le hâdîth ) ». Un savant demanda à Mâlik ce qu'il pensait d'un homme. Mâlik lui répondit : « L'as-tu vu cité dans mes livres ? ». L'autre répondit par la négative, Mâlik conclut alors : « S'il était sûr, tu l'aurais trouvé dans mes livres ». Ceci n'est pas un orgueil ou une confiance démesurée de la part de l'imam, mais une preuve de sa valeur. Il n'accorde sa confiance qu'après une longue enquête sur la personne et un travail minutieux.

Pour enseigner les hâdîth, Mâlik respectait un cérémonial qui démontre l'importance qu'il accordait à l'enseignement du hâdîth. Il faisait ses ablutions, mettait ses plus beaux vêtements, se parfumait avec les meilleurs parfums, effectuait deux Rakrat et s'asseyait avec beaucoup de respect et d'humilité. On lui demanda pourquoi tant de cérémonial, il répondit: « c'est ainsi que j'honore la parole du prophète ». Il récitait le verset 2 de la sourate 49: « O vous qui avez cru ! N'élevez pas vos voix au-dessus de la voix du prophète ». Mâlik n'acceptait pas que quiconque l'interrompe pendant qu'il rapportait les hâdîth. Il acceptait les questions et les interventions de ses élèves pendant les autres cours, mais pas pendant les hâdîth. Il exigeait le silence et l'attention des auditeurs, car ce sont les paroles du prophète, sur lui le salut et les bénédictions divines. On rapporte qu'il a enseigné les hâdîth pendant 50 ans, sans qu'il ait un jour souri ou plaisanté pendant ce cours. Il aimait répéter à ses élèves le conseil que lui donna sa mère, il disait à Ibn Wahab : " Ya ibnou Akhy apprend le comportement avant d'apprendre la science." Mâlik avait un élève qui s'appelait Habib et qui officiait comme secrétaire. Il était le lecteur officiel des cours de Mâlik et ne lisait que trois pages de l'ouvrage de l'Imam. Habib avait son propre livre et ne se trompait que très rarement dans sa lecture. Quand cela arrivait, Mâlik le reprenait. Un autre élève de l'imam معن بن عيسى M'an Ibn ' Îssâ  était chargé de noter tout ce que disait l'imam pendant son cours.

Mâlik ne répondait pas aux questions qu'on lui posait dans la rue, il disait : « Le fiqh a une dignité qui m'empêche de répondre ». Un jour qu'il rentrait chez lui avec un de ces élèves Ibn Mahdî عبد الرحمن بن مهدي , celui-ci lui posa une question sur le hâdîth. L'imam se fâcha et lui dit : « Tu étais à mes yeux plus digne que de poser une question sur le hâdîth du prophète alors que nous marchons ». Il interrompait son enseignement pendant le pèlerinage aussi. L'enseignement de Mâlik ne se limitait pas aux hâdîths ou au fiqh, il enseignait aussi l'histoire et la langue arabe et la généalogie. Mâlik avait une connaissance approfondit de la généalogie des arabes et des tribus de la péninsule. Il sera une référence pour ceux qui le suive et qui établiront ce qu'on appellera la science des hommes, sur laquelle repose les hâdîths. Il insistait beaucoup sur la vie de 'Omar Ibn Al Khattab et la sirra de 'Omar Ibn 'Abd Al-'Azîz comme exemple à suivre. Celui-ci avait régné entre 99 et 101H pendant la jeunesse de Mâlik. Mâlik sera une source importante pour les biographes de celui que l'on considère comme le cinquième calife bien guidé.

Quand Mâlik enseignait à la mosquée du prophète, il s'asseyait entre la tombe du prophète et le minbar dans cet endroit que l'on appelle Ar-Rawdha   الروضة , cette partie que l'on considère comme faisant partie du paradis. Mâlik enseignait aussi à sa demeure. Très vite avec le nombre croissant de personnes qui s'y rendaient, L'imam a du recourir à deux serviteurs noirs qui faisaient office de service d'ordre. Pour la fatâwâ , l'imam faisait rentrer les gens par provenance (Médine, Irak, etc.), il écoutait leurs questions ou recevait les lettres qui lui était adressé avec des questions. Il répondait à quelques unes et retardait la réponse aux autres pour pouvoir y réfléchir. Pendant le cours de hâdîths , le silence était de rigueur et de l'encens parfumait l'assistance. Quand des élèves en demandaient trop, les deux serviteurs les renvoyaient du domicile.

Bien que plusieurs califes lui aient demandé d'être le précepteur de leurs enfants, Mâlik a toujours refusé. Mâlik estimait que l'enseignement de l'islam doit être accessible à tous. Pour cela, il refusait de se consacrer à l'éducation des seuls enfants des califes. Alors, ils ont envoyé leurs enfants étudier à Médine. Al Mahdi a envoyé ses deux enfants Moûsâ et Hâroûn étudier auprès de Mâlik, ils seront tous deux califes après. Les deux enfants demandèrent à Malik de lire pour eux ( Al-Mouwattâ '), il refusa. Al Mahdi demanda la raison de son refus à Mâlik, qui répondit : « Les gens de Médine lisent pour leur professeur, comme les enfants pour leur maître, s'ils se trompent, ils les corrigent. Le professeur est là pour répondre à leurs interrogations pour les conduire sur le bon chemin. »
Hâroûn enverra à son tour, deux de ses enfants chez Mâlik.
Une fois calife, Hâroûn ar-Rachid vint à Médine et envoya un messager à Mâlik pour lui demander de venir le voir et lui enseigner le hâdîth. Mâlik dit au messager : « Dis lui qu'on se déplace pour le savoir et que le savoir ne se déplace pour personne ». Le calife vint alors lui-même assister au cours de Malik, comme n'importe quel élève. Hârûn était assis sur une chaise et les élèves par terre, alors Mâlik lui dit : « O calife, celui qui s'humilie devant Dieu, Dieu l'élève au dessus des autres ». Hâroûn comprit et s'assis par terre avec les élèves.

Mous'ab ibn 'Abd Allâh مصعب بن عبد الله rapporte le récit suivant : « Lorsque Anas ibn Mâlik évoquait le Prophète , son visage changeait de couleur et tout son corps se courbait, à tel point qu'il mettait ceux qui étaient assis avec lui dans une grande gêne. Une fois, quelqu'un se risqua à lui en demander la raison. Alors il lui répondit: " Si vous aviez vu ce que j'ai vu, vous n'auriez certainement pas désapprouvé mon attitude. Il m'arrivait de voir Muhammad ibn al-Mounqad , le maître des lecteurs du Coran, lorsqu'il était interrogé sur les hâdîth, pleurer à chaudes larmes. Je me souviens aussi que Ja'far ibn Muhammad, qui était pourtant de caractère jovial et souriant, pâlissait dès qu'il entendait parler du Prophète. Je ne l'ai jamais vu parler du Prophète sans être en état de pureté rituelle. Et il fut une époque où j'allais souvent le voir; je le trouvais obligatoirement dans l'une des trois attitudes suivantes : en jeûne, ou en train d'accomplir la prière ou alors lisant le Coran. Il ne parlait jamais de ce qui ne le regardait pas. Il faisait partie des savants pieux qui craignent Dieu ." »

'Abdallah Ibnou l-Moubarak rapporte : " J'étais chez l'Imam Mâlik alors qu'il nous citait des hâdîth et j'ai remarqué qu'un scorpion le piquait, et ce, à 16 reprises. Lui, changeait de couleur, devenait jaune, mais n'interrompit jamais le hâdîth du prophète ". Lorsqu'il eût terminé et que les gens furent partis, je vins lui dire : " 'Aboû Abdallah, j'ai vu de vous ce qui était absolument étonnant aujourd'hui!". Il me répondit: "Oui, j'ai persévéré parce que je respecte les paroles du prophète ".

Mâlik n'aimait pas les discussions interminables en religion, ni les débats. Un jour, Hâroûn ar-Rachid lui demanda de débattre avec Aboû Yoûsouf l'élève d'Aboû Hanîfa , Mâlik lui répondit : «  La science n'est pas comme un tournoi entre des mulets ou des coqs  ». Aboû Yoûsouf , qui était nommé juge des juges par Hâroûn, posa plusieurs questions à Mâlik sans obtenir de réponses. Les hanafites aiment les discussions argumentées sur le savoir, Mâlik les refusait et réprimandait les gens qui y participaient. Hâroûn le pressa de répondre, et Mâlik s'adressa à Aboû Yoûsouf en disant : « O toi si tu me vois assis avec des gens du mensonge ( الباطل ) , pose moi des questions je te répondrai avec eux  ». On lui demanda : «  Un homme qui a la science du hâdîth, ne doit-il pas débattre avec les autres  ». Mâlik répondit : «  Qu'il rapporte les hâdîth si on les accepte de lui, sinon qu'il se taise  ». Il dira aussi : «  Les débats stériles éloignent les débatteurs de la vérité de la religion. La vanité et les débats stériles éteignent la lumière de la science dans le cour du croyant  ». Ceci est du à ce que les nouvelles idées sur la création du Coran et certaines autres questions faisaient grands débats entre les savants. Une autre fois, Aboû Yoûsouf demanda à Mâlik de lui donner un hâdîth qui autorise la répétition dans l'appel à la prière. En effet, les hanafites ne voient pas cela et disent que répéter chaque phrase est une innovation sans texte et sans raisons valables. Mâlik lui répondit : « Une tradition qui s'est perpétré de générations en générations, qui la tiennent du prophète lui-même, n'a pas besoin d'un récit que l'on tient d'untel de untel. Ceci est chez nous plus sûr qu'un hâdîth  ». Mâlik voyait le poids du Sar' , unité de poids de l'époque, égale à 5 livres et un tiers, les Irakiens n'avait pas la même mesure. On demanda à Mâlik la preuve de cela. Mâlik fit réunir des ustensiles qui servaient à mesurer un sar' et ainsi il prouva que ces ustensiles utilisés à l'époque du prophète, salut et bénédictions sur lui, étaient les étalons pour cette mesure.

Mâlik se méfiait beaucoup des faux amis et du copinage, il conseilla un jour un de ses élèves en ces termes : « Méfie toi du servage des gens libres ». L'élève demanda : « qu'est ce que le servage des gens libres ? ». Mâlik répondit : « Avoir trop d'amis, si tu es juge tu commets des injustices ou tu es accusé d'être injuste, et si tu es savant tu perds ton temps ». A ceux qui lui demandait de qui prendre le savoir, il répondait : « On ne prend pas le savoir de quatre sortes de personnes : un stupide qui propage sa stupidité, même si c'est le plus aimable des personnes, un innovateur qui appelle les gens à son désir, celui qui ment en rapportant les paroles des gens, même si je ne l'accuse pas de mentir en rapportant les hâdîth et une personne droite et pieuse qui ne mémorise pas les hâdîth qu'il rapporte.

لا يؤخذ العلم عن أربعة سفيه يعلن السفه وإن كان أروى الناس وصاحب بدعه يدعو إلى هواه ومن يكذب في حديث الناس وإن كنت لا أتهمه في الحديث وصالح عابد فاضل إذا كان لا يحفظ ما يحدث به  

Certains de ses maîtres parmi les Successeurs rapportèrent des hadîth de lui. Certains de ses pairs rapportèrent aussi le hadîth de lui, comme Soufyân Ath-Thawrî, Al-Layth Ibn Sa`d, Soufyân Ibn `Oyaynah, Aboû Hanîfah, Aboû Yoûsouf et de nombreux autres. C'est le cas notamment d' Az-Zouhrî, Ayyoûb As-Sikhtiyânî, Aboû Al-Aswad, Rabî`ah Ibn Abî `Abd Ar-Rahmân, Yahyâ Ibn Sa`îd Al-Ansârî , Moûsâ Ibn `Oqbah et Hishâm Ibn `Orwah .

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