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AL BAYAN : le mâlikisme
 

L'esprit et la lettre de Médine

Mâlik vécut ainsi à une période mouvementée de l'histoire islamique où émergèrent de nombreux courants de pensée religieux et politiques. Les Omeyyades ont transformé le califat en un système monarchique. Cela généra discordes, conflits et instabilité, d'autant plus que le nouveau système instauré fut très injuste envers les nouveaux convertis. Dans ce contexte, les non arabes subirent des injustices et des discriminations. Les descendants du Prophète - paix et bénédiction de Dieu sur lui - connurent de dures épreuves sanglantes et des attentats. Tous ceux de la descendance d'Ali et de Fatima connurent de terribles oppressions. Abd Allah ben az-Zubayr se souleva et se proclama calife du Hijâz (région de la Mecque et Médine). Le calife Abû Khalid Yazîd ben Mu`awiya ordonna à une armée syrienne, donc non arabe d'origine, d'attaquer Médine. La ville du prophète fut assiégée et pillée. En 684, les troupes syriennes reçurent l'ordre de partir dès que possible de Médine et de se diriger vers La Mecque. Abd Allah ben az-Zubayr, avec les médinois qui s'étaient réfugiés à La Mecque , vint à la rencontre des syriens. Les syriens firent reculer Abd Allah qui se réfugia à La Mecque. À l'aide de catapultes, les syriens tirèrent sur la Kaaba et enflammèrent le voile qui la couvrait. L'attaque des deux villes saintes de l'islam par une armée musulmane mais non arabe laissa des traces amères. Les chroniqueurs rapporteront que chaque famille médinoise et mecquoise eut des victimes dans ces deux attaques, ce qui prouve le soutien qu'ils portaient à la rébellion. Ils réclamèrent pour leurs morts le titre de martyrs.

Les médinois ne s'étaient pas remis du fait qu'Ali, une fois calife, déplaça le centre du gouvernement de Médine vers le Sham (Irak). Médine était la ville du prophète et des compagnons, la ville des califes bien guidés et le premier centre de l'islam, beaucoup contesteront le changement. Il se développera dans Médine un esprit Médinois qui se voulait représentant de la vraie tradition prophétique et celle des compagnons. A la place du flambeau du pouvoir, Médine portera désormais le flambeau du savoir et de la tradition prophétique. Celui-ci occupa une place prédominante parmi les juristes musulmans, une élite de savants résida dans la ville qui reçut la science et la bénédiction du Prophète. Médine portera le flambeau des sept célèbres juristes médinois : Abû Bakr Ibn `Abd Ar-Rahmân Ibn Al-Hârith Ibn Hishâm, Qâsim Ibn Muhammad Ibn Abî Bakr As-Siddîq, `Urwah Ibn Az-Zubayr Ibn Al-`Awwâm, Sa`îd Ibn Al-Musayyab, Sulaymân Ibn Yasâr, Khârijah Ibn Zayd et `Ubayd Allâh Ibn `Abd Allâh Ibn `Utbah Ibn Mas`ûd.

Quand Mâlik atteindra sa grande réputation, on le désignera par le nom de « Iman dar al hijra », l'iman de la maison de la hijra. Mâlik est toujours appelé ainsi, et cela lui confère une grande autorité par rapport aux autres Imams. Mâlik répondait à la fitna qui secouait la Oumma par un attachement à la sunna des mouhagirins (les émigrés) et aux traditions médinoise. Pour lui, la sunna des gens de la Hijra et les actes des gens de Médine prévalaient sur les hadîths. Ainsi, il avançait les actes des gens de Médine sur les hâdîths qui contredisaient les actes des gens de Médine. L'Imam Mâlik   a   rapporté que peu de hâdîth de gens qui n'étaient pas de Médine. Il disait au sujet de gens de Al Koûfa (Irak): " Je les vois, lorsqu'ils viennent à Médine, ils rapportent de n'importe qui. Je me suis dit, ils doivent alors faire de même chez eux ." Al Koûfa, était le foyer de grands savants du hâdîth comme Ach Cha'bi, Sufyane ethawri, Al A'mash, al Mughira b. Shu'ba , et d'autres qui sont à l'origine des sciences islamiques. Mais l'Irak était le siège des fabricants du hâdîth et de la secte chiite extrémiste des "râfidites". L'Imam Mâlik disait à propos d'eux : " Avant, on frappait la monnaie à Al Koufa et maintenant on frappe les hâdîth là-bas ". Il entendait par là qu'ils inventaient des hâdîth. Lorsque Ayub Assoukhtiyani un des rapporteurs du hâdîth irakien venait à Médine, l'Imam Mâlik se présentait toujours pour écouter ses hâdîth. Pourtant, il ne rapportait jamais ses hâdîth. Quand on lui demandait la raison, il disait bien: " Je ne lui reproche rien ", malgré cela il s'abstenait du fait qu'il était de Al Koufa. Un jour en rapportant un hâdîth, Ayub éclata en sanglot. Mâlik a commencé à rapporter de lui à partir de ce jour là. Quand Mâlik parlait de consensus Ijmar, il désignait le consensus des savants et des gens de Médine. Il en est ainsi aussi de 'Urf ou droit coutumier, cela désignait le droit coutumier de Médine, ou quelques fois, celui de la Mecque qui est très proche. On ne peut donc vraiment comprendre l'école malikite que si on comprend cette relation et l'importance qu'avait la Ville pour son Imam.

 
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