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Le deuxième jour : l'examen de conscience ou muhasaba محسبة

La grâce soit rendue à Allah qui nous a permis de nous réveiller de l'insouciance et qui nous a permis de suivre notre bien aimé Muhammad sur lui et ses compagnons le salut. Le très Sachant a proclamé dans le verset 18 du chapitre 59 :

«  Ô vous qui avez cru! Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu'elle a avancé pour demain.
  Et craignez Allah, car Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. »

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنْظُرْ نَفْسٌ مَا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ

Après l'éveil, il y a un constat. Cet état des lieux est une suite logique après la torpeur et l'insouciance qui a précédé. On regarde autour de soi et en soi, ce qui est plus dur, car moins objectif. Le but de cet examen de conscience est répété deux fois dans le verset : c'est la crainte d'Allah. Son objectif est d'évaluer ce qui a été accompli ici-bas dans le but de la seule vie  : celle de demain, la vie éternelle. La vie d'ici-bas est la vie d'action pour la vie de l'au-delà, dans laquelle il n'y a plus d'action. Si nous devons agir c'est bien ici et maintenant. La crainte que l'on a d'Allah, n'a rien à voir avec de l'effroi, de la frayeur ou une terreur quelconque. Ces sentiments sont dus au fait que l'on puisse être injustement puni, Allah ne connaît pas et s'est interdit l'injustice comme le rapporte le célèbre hadith qudsi. Muslim a rapporté le long hadith du prophète rapporté par Abou Thar  اَبِي ذَرٍّ :

Allah a déclaré : O mes serviteurs je me suis interdit l'injustice et je vous l'ai interdite.
Ne commettez pas d'injustice les uns envers les autres.

عَنْ اَبِي ذَرٍّ، عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم فِيمَا رَوَى عَنِ اللَّهِ، تَبَارَكَ وَتَعَالَى اَنَّهُ قَالَ ‏"‏ يَا عِبَادِي اِنِّي حَرَّمْتُ الظُّلْم َ عَلَى نَفْسِي وَجَعَلْتُهُ بَيْنَكُمْ مُحَرَّمًا فَلاَ تَظَالَمُوا

Nous parlerons ici de crainte révérencieuse, de la crainte de la créature envers son Créateur. C'est un peu, et la comparaison est audacieuse, celle de l'enfant envers ses parents. Il ne les craint pas par peur, mais du fait de l'autorité que lui-même leur accorde. Il ne craint pas leurs châtiments, mais de leur déplaire. La crainte est un subtil mélange d'amour, de respect et de lien profond. Il en va de même pour la crainte de d'Allah, elle est la résultante dans des proportions diverses selon l'individu de profonds attachements, d'amour immense et de respect d'adoration. Dans cette phase en ce deuxième jour, on a tendance à voir les fautes des autres et les prendre pour excuses. L'examen de conscience n'est pas un jugement mais un constat simple à partir de faits connus. Comme l'a fait Moïse devant Pharaon en reconnaissant avoir tué un homme, chapitre 26 verset 20 :

« Je l'ai fait, dit Moïse, alors que j'étais encore du nombre des égarés. »
قَالَ فَعَلْتُهَا إِذًا وَأَنَا مِنَ الضَّالِّينَ

Reconnaître les faits simplement et admettre qu'ils remontent à une époque d'égarement et d'insouciance, est ce qui est demandé dans cette deuxième étape. Mais cette reconnaissance des erreurs du passé n'a pas l'obligation d'être publique, mais plutôt le contraire, son secret garantit la réelle sincérité. En effet, un examen de conscience public sera une humiliation, une étape type autocritique à la mode communiste. Au pire, on se surchargera de tous les maux de la terre et au mieux on ne reconnaîtra que de légers égarements. Il ne s'agit pas ici d'une autocritique mais d'un examen « médical » de la conscience de la personne. Ce qu'on doit repérer ce sont les défauts majeurs qui nous conduisent vers la désobéissance. Ils ne sont pas les péchés les plus graves de tous, mais ceux vers lesquels nous sommes inclinés tout d'abord et qui conduisent à un éloignement de Dieu et à des fautes encore plus graves. C'est ainsi que la vaine gloire conduit à la désobéissance, à l'hypocrisie, à l'animosité, principe de la discorde, et ainsi à s'éloigner de la Oumma. L'homme n'arrive pas du premier coup à la complète perversité, il y est conduit progressivement par l'insouciance et la torpeur. Le plus souvent un défaut ou une faiblesse dominante conduit à tous les autres encore plus graves. Certaines personnes sont plus spécialement portées vers l'orgueil, d'autres vers la paresse spirituelle, d'autres vers la sensualité, d'autres vers l'impatience, vers la colère, ou encore à une trop grande activité naturelle qui n'a de but que de s'éloigner de Dieu. Souvent une vie pleine d'activités n'est rien d'autre qu'une agitation stérile où l'on oublie la fin dernière, l'unique nécessaire, Dieu à aimer par-dessus tout. Il s'agit donc de faire un point de vue panoramique pour pouvoir avancer en terrain plus clair et plus sain. On voit aussi par là l'importance de l'humilité et de la véracité, qui mérite bien d'être appelée vertu fondamentale, en tant qu'elle réprime l'orgueil. L'orgueil détourne de Dieu, nous fait refuser de nous soumettre à Allah et de lui obéir. C'est l'orgueil qui est traqué par un réel examen de conscience. D'autre part, on évitera ainsi la recherche minutieuse des moindres fautes prises dans leur matérialité, recherche qui conduirait au scrupule et parfois à l'oubli des choses vraiment importantes. Le but est d'être vrai avec Allah et avec soi. Ainsi l'imam Ali disait : « Faites votre examen de conscience avant d'être vous-même devant le tribunal ». Comme toute âme a son défaut dominant, elle a aussi un attrait spirituel particulier, c'est la forme d'adoration qui nous rappelle vers Allah rapidement. Cette inclination spirituelle, il faut la découvrir dans cet examen de conscience. Elle doit grandir, et c'est par elle que nous nous débarrasserons des défauts et que nous pourrons parvenir à nous élever vers la miséricorde divine. Il importe enfin dans cet examen de ne pas négliger les rapports de l'intérieur avec l'extérieur. Les formes d'adoration peuvent vite se transformer en rituel stérile et une comédie pour les spectateurs. Il faut faire la part des choses en soi pour soi pour pouvoir accéder à Allah, pour qui on s'est levé. Vous devez visualiser votre vie comme un film, des faits rien que des faits. Il ne faut ni embellir, ni chercher des excuses. Commencer par les actes d'adorations, sont-ils accomplis comme il faut, de la manière qui est prescrite. Jugez votre passé comme une copie à corriger sans tenir compte de l'auteur, visionnez acte après acte et appliquez toujours la même méthode.

Deuxième jour, un examen et une prise de conscience, c'est jeûner de son passé d'égarement. Il ne reste qu'à prier pour que mon examen de conscience et le votre se fasse sincèrement, pour qu'il soit agréé par Allah. Et ma dernière prière est : Louange à Allah, seigneur des univers et le salut et les bénédictions sur son dernier messager. Amen.

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