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LA BULLE FRANCE : chronique de la France d'aujourd'hui
 

Vote et élection

Louange au très Miséricordieux, j'atteste qu'il ne peut y avoir de divinité en dehors de Lui et qu'Il a envoyé Ses messagers annonciateurs de la récompense et mettant en garde du jour du jugement.

Nous abordons ici un sujet qui est une grande polémique aujourd'hui : le musulman doit-il ou ne doit-il pas participer au vote sur le sol français ! La question m'a été posé, car en ce moment circule sur Internet des fatwas qui interdisent de participer à ce vote « mécréant ». Ces fatwas proviennent de personnes qui ne vivent pas sur le sol français et qui ne connaissent pas la réalité de notre pays. Je rappelle à ces frères que la fatwa est un avis qui n'engage que celui qui l'a promulgué et je m'étonne qu'un frère émette une fatwa sur une réalité qu'il ne connaît pas. Une fatwa ne peut être émise que lorsqu'on connaît, comprend et maîtrise le sujet, sinon c'est un mensonge. Lorsque la fatwa émane d'un savant, elle a un caractère ou une coloration religieuse. Dans le cas où la fatwa est émise sur un sujet qu'il ne maîtrise pas, ne sait-il pas que cela est semblable au mensonge contre Allah et qu'Il a dit dans son saint Coran :

قُلْ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللَّهِ الكَذِبَ لاَ يُفْلِحُونَ
Dis: «En vérité, ceux qui forgent le mensonge contre Allah ne réussiront pas».
[Coran - sourate 10 Yunus  ; verset 69]

Quant aux frères qui propagent ces fatwas par ignorance, je les mets en garde contre cela. Si celui qui promulgue la fatwa porte devant Allah le poids de son erreur et de son ignorance, celui qui la propage en portera aussi le poids. Suivre l'avis d'un savant n'enlève pas le poids de la responsabilité de nos actions. Chacun sera jugé sur ses actions et non sur un argumentaire. Celui qui cherche le savant qui porte un jugement qui va dans son sens, reste devant Allah responsable de ses actes et l'avis du savant ne peut en aucun cas être une excuse (sourate 9 verset 105). Allah a mis en garde contre le fait de suivre ce que l'on ne connaît pas :

وَلاَ تَقْفُ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ إِنَّ السَّمْعَ وَالْبَصَرَ وَالْفُؤَادَ كُلُّ أُوْلَئِكَ كَانَ عَنْهُ مَسْؤُولاً
Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance.
L'ouïe, la vue et le cour: sur tout cela, en vérité, on sera interrogé.
[Coran - sourate 17 Al Isra  ; verset 36]

De plus, on ne peut interdire de participer aux élections en France et les autoriser dans les pays musulmans. Ce comportement porte atteinte à l'intérêt du musulman et de l'islam en particulier. Le musulman qui ne participe pas aux élections, ne participe pas au choix de ceux qui vont gouverner ce pays; il ne va pas aider ceux qui seront les plus aptes à défendre la justice et les valeurs que porte l'islam. On ne plébiscite pas une personne mais les idées que nous portons.

Les arguments qu'ils opposent sont basés sur le verset 57 de la sourate 5 :
"Ô les Croyants! N'adoptez pas pour alliés ceux qui prennent en raillerie et jeu votre religion, parmi ceux à qui le livre fut donné avant vous et parmi les mécréants. Et craignez Allah si vous êtes croyants."

le verset 221 de la sourate 2 :
"Et certes, un esclave croyant vaut mieux qu'un associateur même s'il vous enchante."  

et le verset 141 de la sourate 4 :
"Et jamais Allah ne donnera une voie aux mécréants contre les croyants."

En fait, tous ces versets mettent le musulman en garde contre le fait de préférer un non musulman à un musulman. Allah nous met en garde contre le fait de prendre pour alliée, une personne qui se moque d'Allah. Il nous affirme qu'un esclave est meilleur qu'un associateur par la foi. Il nous rassure enfin par la promesse que jamais les mécréants n'auront le dessus sur les croyants. Dans cette élection, il n'y a pas un choix entre un musulman et un non musulman, le problème n'est pas de s'allier avec un non musulman contre un musulman. L'enjeu est de savoir qui peut nous être le plus utile dans notre combat pour un monde meilleur et à défaut qui est l'ennemi. Par le vote nous éloignons du pouvoir ceux qui « prennent en raillerie et jeu votre religion » et ainsi nous réalisons ce que demande de nous le verset 57 de la sourate 5. Les arguments avancés sont la preuve de la méconnaissance de la réalité et de la situation française. La réalité est qu'il n'existe aucune preuve, même faible, qui autorise un savant à interdire de participer à des élections dans le pays de résidence et de citoyenneté, qu'il soit musulman ou pas. Les fatwas émises relèvent du pur hijtihad « effort personnel pour comprendre » ou de la parfaite désinvolture. Le sujet est plus important que l'avis d'un savant qui ne connaît pas du tout le sujet ou des arguments « fourre tout » qui les étayent. Le sujet est simplement l'avenir de l'islam et des musulmans dans ce pays. Si quelqu'un connaît d'autres arguments qu'il me les fasse parvenir, je les étudierai avec soin et Allah est le plus Sachant.

Le vote n'existait pas au temps du prophète ni au temps des compagnons. Le vote est un mode d'élection politique moderne, même si on en trouve trace à Rome ou en Grèce antique. On ne peut porter de jugement en islam, que si on comprend le sujet. Voter c'est sélectionner un candidat parmi d'autres, c'est l'avis général et la définition. En cela, l'islam ne voit aucune objection. Comment le sélectionner, telle est la vraie question et le noud de l'élection. L'élection se fait sur la base du programme du candidat, du moins dans l'absolu. On soutiendra le candidat qui a le meilleur programme et le plus proche de nos aspirations. En quelque sorte, on témoigne par notre vote notre confiance à ce candidat. En effet, le témoignage porte sur deux éléments : ce dont on a été témoin personnellement, ou sur la personne elle-même, c'est ce qu'on appelle un témoignage de moralité. Les élections ne sont rien d'autre qu'un témoignage de moralité, pour savoir qui est le plus apte à gouverner et le plus apte à défendre les valeurs de l'islam et nos intérêts. Ainsi, on demande à chaque citoyen, de n'importe quelle tendance, de venir témoigner par un choix, qui est le plus apte à défendre ses valeurs. Dans un témoignage, on peut dire : X est apte à défendre mes valeurs, Y n'est pas apte et Z je ne sais pas. L'important est que si on a la possibilité de défendre ses principes, on a l'obligation religieuse de participer à ce témoignage de moralité et donc aux élections. Ce principe est conforme aux valeurs que prône l'islam, le vote est une action qui ne contredit pas l'islam. Le témoignage est même une valeur de base de l'islam. Défendre la justice et les valeurs de l'islam est une obligation religieuse. Les musulmans sont une partie de cette nation et pour toujours. Certains élisent par attirance physique ou par appartenance politique, le musulman ne juge que les idées et les actions du candidat. Si aujourd'hui, on n'élit pas des personnes qui nous représentent et qui défendent nos valeurs, nous sommes tous responsables devant Allah de ce qui nous arrive. Allah dit dans son saint Coran, chapitre 2 Al Baqara  ; verset 282

وَلاَ يَأْبَ الشُّهَدَاءُ إِذَا مَا دُعُوا
Et que les témoins ne refusent pas quand ils sont appelés.

Allah interdit à toute personne lorsqu'on lui demande de venir témoigner, de refuser de le faire. Porter témoignage, c'est participer à ce que la société reste sur le droit chemin, il faut éliminer par un vote ceux qui nuisent à l'islam et aux musulmans. Ces personnes n'ont le pouvoir que parce que l'on vote pour eux, par votre vote vous contrariez leurs ascensions au pouvoir. Le témoignage participe à rétablir les valeurs de Dieu sur terre, puisque par le vote nous élisons ceux qui sont les plus aptes à appliquer la justice et à nous défendre. Allah dit dans le chapitre 65 At-Talaq verset 2, que ce témoignage doit être fait dans le sens du triomphe de Dieu :

وأقيموا الشهادة لله ‏
Et acquittez-vous du témoignage envers Allah.

D'autre part, les élections rentrent sous le cadre de ce qui est considéré comme le sixième pilier de l'islam : ordonner le bien et interdire le mal. En effet, comment interdire le mal quand on laisse arriver au pouvoir quelqu'un qui le prône ou ne le combat pas. Comment ordonner le bien quand le dirigeant n'est pas porteur de ce message et ne représente pas cet idéal. Le prophète, sur lui salut et la bénédiction divine, a dans le hadith célèbre ordonner aux musulmans de changer le blâmable par l'action, si cela est impossible, par la parole, sinon de le renier par le cour et c'est le niveau le plus bas de la foi. Les élections rentrent dans la première catégorie, celle de l'action. Celui qui ne vote pas laisse se réaliser des évènements qu'il devra combattre après ou on être la victime. Il est plus juste et plus logique de prendre le mal à la source avant qu'il ne devienne fort, prévenir vaut mieux que tenter de guérir. Reste le cas de ceux qui prétendent que cela ne sert à rien de voter, je leur réponds par les points suivants :

1- Ceux qui sont au pouvoir le sont bien parce qu'une majorité d'électeurs ont voté pour eux. Nous ne sommes pas dans un état de dictature. La France est un état de droit, mais un droit qu'il faut défendre contre tous ceux qui veulent l'accaparer pour un profit ou une injustice. Chaque voix compte dans une élection. Rappelez-vous Le Pen et le FN au deuxième tour, qui pouvait le prédire !

2- Si on ne trouve pas un candidat qui puisse porter nos valeurs, il faut empêcher celui qui les combat d'arriver au pouvoir et arrêter sa nuisance. 82 pour cent pour Chirac, c'est simplement une logique républicaine pas un plébiscite ! Chirac plutôt que Le Pen , une diarrhée plutôt que la peste.

3- L'islam condamne fermement l'inaction et ordonne d'ouvrer car Allah, notre prophète, sur lui salut et bénédictions divines, ainsi que tous les croyants sont témoins de nos ouvres, comme le confirme le verset 105 du chapitre 9 At Tawba :

وَقُلِ اعْمَلُوا فَسَيَرَى اللَّهُ عَمَلَكُمْ وَرَسُولُهُ وَالْمُؤْمِنُونَ وَسَتُرَدُّونَ إِلَى عَالِمِ الغَيْبِ وَالشَّهَادَةِ فَيُنَبِّئُكُم بِمَا كُنتُمْ تَعْمَلُونَ
Et dis: «Ouvrez, car Allah va voir votre ouvre, de même que Son messager et les croyants, et vous serez ramenés vers Celui qui connaît bien l'invisible et le visible. Alors Il vous informera de ce que vous faisiez».

4- Désespérer de la miséricorde et de l'aide de Dieu est un des signes des mécréants. Penser que rien ne peut changer une situation est un signe de la faiblesse de la foi et un doute dans la capacité d'Allah d'agir. Allah nous demande d'agir comme nous l'avons vu avec le verset précédent, mais il nous demande de ne pas désespérer comme dans le verset 87 du chapitre 12 Yusuf

وَلاَ تَيْأَسُوا مِن رَّوْحِ اللَّهِ إِنَّهُ لاَ يَيْأَسُ مِن رَّوْحِ اللَّهِ إِلاَّ القَوْمُ الكَافِرُونَ
Ô mes fils! Partez et enquérez-vous de Joseph et de son frère. Et ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Ce sont seulement les gens mécréants qui désespèrent de la miséricorde d'Allah.

Si chaque musulman français sur ce sol a le devoir de voter, l'union de leurs voix est un devoir plus grand. Le vote musulman représente 10 à 15 pour cent des électeurs, ceci est plus que suffisant pour être influent. Le devoir des musulmans est de se réunir et de discuter de la meilleure stratégie pour faire entendre leurs voix. Ceci est une règle générale pour les musulmans sur tous les sujets. Allah a félicité les compagnons et les partisans «  Ansar  » de ce comportement, ceci dans le verset 38 du chapitre 42 qui porte ce même nom Ach-Choura la consultation :

وَالَّذِينَ اسْتَجَابُوا لِرَبِّهِمْ وَأَقَامُوا الصَّلاةَ وَأَمْرُهُمْ شُورَى بَيْنَهُمْ وَمِمَّا رَزَقْنَاهُمْ يُنفِقُونَ
[Ceux] qui répondent à l'appel de leur Seigneur, accomplissent la Salāt , se consultent entre eux à propos de leurs affaires, dépensent de ce que Nous leur attribuons,.

Allah le très Sachant a cité comme qualité de ceux qui croient et accomplissent la prière le fait de se consulter entre eux à propos de leurs affaires, ceci démontre l'importance de l'acte. Comme le disaient les savants «  ceux qui se consultent ne se trompent pas, si un s'égare les autres lui éclairent le chemin ». Le prophète, sur lui salut et protection divine, consultait ses compagnons sur tous les sujets, sauf celui de la révélation. Les musulmans après lui, se sont consultés pour choisir ses successeurs et pour se mettre d'accord sur les textes. Ainsi a été leur comportement tant que la parole d'Allah était au-dessus de l'intérêt de certains. En France, de nos jours, il faut que les musulmans se réunissent et se consultent sur ce qui est leurs affaires. Si un homme seul peut faire signer aux candidats un pacte sur l'environnement, 15 pour cent des électeurs ne peuvent-ils pas imposer les valeurs que prônent l'islam : aider les nécessiteux, égalité des chances, égalité entre homme et femme, justice sociale, liberté de culte, le respect de la nature et de tout ce que Dieu a créé etc. Les valeurs qu'apporta l'islam, ont été une révolution pour l'humanité, de nos jours, elles le sont encore et constituent un programme électoral complet. Les musulmans doivent se réunir non pour appeler à voter pour untel ou untel, mais pour peser de tout leur poids électoral, pour faire de ce show médiatico-comique un terrain d'idées sur l'avenir de ce pays. Seuls nous ne sommes rien, unis nous pouvons agir dans le bon sens pour sortir ce pays du marasme qui le mine. Si on crie au communautarisme, que l'on m'explique alors pourquoi tous les candidats courent en période d'élections à la rencontre du CRIF, conseil représentatif des institutions juives de France. La réponse est simple, ils sont une institution qui pèse de tout son poids sur ses électeurs pour voter dans leurs intérêts. C'est ce genre d'institution que je réclame de tous mes voux, ceux qui oeuvreront pour que cette institution voit le jour, ceux-là seront les réformateurs de ce siècle. Un conseil représentatif des institutions musulmanes de France est devenu une nécessité et une urgence. On est en train de criminaliser l'islam et les croyants pratiquants par des lois scélérates et discriminatoires, sous couvert de la lutte contre le terrorisme, la laïcité et l'égalité des femmes.

Chacun sera jugé selon ses actions et le choix qu'il aura fait. Voter est un devoir religieux, mais le choix du candidat est libre. La règle de base restant : le bien commun, le triomphe du juste sur l'injuste et la suprématie de la loi divine sur celle partisane de l'homme.

Je prie le très Savant et très Sachant de nous aider dans notre ouvre de bien, de ne pas donner à nos adversaires le dessus sur nous et nous l'implorons humblement de nous éviter l'égarement ou d'égarer nos frères et soeurs. Louange à Allah, seigneur de l'univers et le salut sur notre maître et modèle Mohamed, ainsi que sur ses compagnons qui ont éclairé le monde par la parole juste et le geste désintéressé.

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